L’invité galerie – 2025

Nathalie Charrié sera exposée à la galerie dès la fin du mois de mars, et nous accompagnera durant toute une année.

Artiste céramiste, diplômée de l’institut supérieur des arts de Toulouse, elle a ouvert son atelier à Toulouse en 2019. Le travail de Nathalie doit beaucoup à la contemplation du monde animal et végétal, à ses lectures multiples, littéraires, scientifiques ou historiques.

« La figure animale n’est pas convoquée pour elle-même, elle me sert de base pour évoquer des comportements humains, travailler surtout au plan symbolique ».

Comme dans les bestiaires médiévaux, des créatures hybrides, mi- animaux, mi- végétaux, font écho à notre humanité et posent la question de l’altérité. Une poésie de l’absurde constitue un fil fragile qu’elle essaie de tirer pour composer un univers étrange et familier où l’imagination joue un rôle pacificateur.

 Nathalie travaille en ce moment le verre au chalumeau qu’elle tente d’incorporer à ses créations. Si son imagination fourmille d’idées, elle dessine toujours le début d’un projet et ses esquisses l’aident également à anticiper les futurs emboîtements, les associations complexes de matériaux qui caractérisent son travail actuel.

« L’humour est un vecteur cathartique pour communiquer avec les autres : il rend possible d’autres réalités dans lesquelles des flamants roses gonflables dirigent le monde, des tardigrades appellent à la résistance, des poissons s’échappent de canalisations en cuivre ou des insectes deviennent des héros “entomomythologiques”. »

 

Parmi les artistes céramistes qui l’inspirent, Nathalie cite les américaines Kate MCDowell et Beth Cavener Stichter dont les sculptures fantastiques évoquent l’ambivalence et la complexité des émotions humaines tout autant que leurs rapports avec d’oniriques créatures animales.

Le travail de Nathalie se caractérise lui aussi par cette alliance de la force des images et de la délicatesse de la réalisation, avec un souci particulier des détails.

« En travaillant la céramique, j’essaie de créer l’illusion du mouvement, de la tension, du souffle. Cette recherche est liée au travail de la forme, de la matière. J’ai toujours cultivé une soif de découvrir de nouvelles techniques, d’apprendre et de faire de l’expérimentation un moteur de la création. »